Elle crie, elle vit, elle prend, elle mange,
Elle prie, s’arrange puis recommence
C’est la parade des mutantes, Elle,
Buccales, absurdes et sourdes
Nos langues coulées s’étirent, Elle,
Saisissent vos anneaux-fourches
Structurer l’évidence, carnage et ruissellement,
Germes lisières
Aliénation je m’égare dans les grincements solides de leur gangrène
L’abdomen froissé, enseveli, passe-muraille
Mémorise nos rages au fond de chaque entaille
Elle crie, elle vit, elle prend, elle mange,
Elle prie, s’arrange puis recommence
C’était à fendre la foule, à féconder les cieux
Féerique paresseuse, Elle
C’était à croire que l’on peut, elle chahutait les dieux
Douce fêlure animale, Elle
C’est la parade des mutantes, Elle
Buccales, absurdes et sourdes
Nos ventres athées se détachent, Elle
Méprisent vos lésions-mouche
Délivrées de l’apparence, réinventant les corps,
Libre matière
Aliénation, je m’isole dans l’héritage candide de vos œillères
L’abdomen s’échappe au rythme des rafales
Réfutant l’immobile patience de nos sages
Elle crie, elle vit, elle prend, elle mange,
Elle prie, s’arrange puis recommence
C’était à mordre la foule, à fissurer les cieux
Féerique paresseuse, Elle
C’était à croire que l’on peut, elle enchantait les Dieux
Douce fêlure animale, Elle
Elle crie, elle vit, elle prend, elle mange,
Elle prie, s’arrange puis recommence
Elle crie, elle vit, elle passe encore
Me raviver sans trop d’effort
Elle crie, elle vit, elle prend, elle mange,
Elle prie, s’arrange puis recommence
Elle crie…